Commémoration de la Libération de Savigny-sur-Orge en Ile de France et de Paris..
Hommage aux Citoyens… du 24 Août 1944…
Ce Lundi 24 août 2020 , nous nous sommes réunis Place du 8 Mai . Contrairement à l’habitude, le COVID 19 exigeant.. nous ne nous sommes pas rendus à l’emplacement où sont tombés chacune des victimes… mais un bel hommage a été rendu, comme chaque année, aux combattants MORTS en Ile-de-France le 24 août 1944, lors de la libération des villes.
Daniel NIORD… Charles MOSSLER… René CHARTON… Patrick DESCAMPS… Robert LEUTHREAU
Des gerbes ont été déposées au monument aux morts de Savigny-sur-Orge, place du 8 Mai, en présence des personnalités.. Monsieur le Maire Jean Marc Defremont et son adjointe à la démocratie locale et au Devoir de mémoire Madame Camelot-Gardella, Mr Robin Reda le député de la 7ème circonscription de l’Essonne, Monsieur Éric Mehlhorn…
Des noms de rues… des plaques… des monuments… rappellent, dans beaucoup de communes de France, le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour sauver la France envahie… C’est la Mémoire de la guerre comme cet hommage aux concitoyens morts pour la libération de SAVIGNY-SUR-ORGE.
Comme dans toutes les villes et comme chaque année, Savigny-sur-Orge a fait son Devoir de Mémoire et comme chaque année, L’AASPP Essonne y était fidèlement,… notre drapeau de l’Amicale des Anciens Sapeurs Pompiers de Paris, porté par Monsieur Jean Pierre LEBERT,
et une petite délégation étaient présents pour rendre un hommage à tous ces résistants… Notre Devoir de Mémoire…
Texte sur service archives Ville de Savigny sur Orge.. la petite histoire…
24 août 1944 : La libération de Savigny-sur-Orge
6 juin 1944, l’Histoire s’accélère, les Alliés débarquent sur les plages normandes, direction Paris. Après les combats de Normandie et les victoires alliées, la progression des troupes de libération est rapide. Les Allemands se préparent à l’affrontement comme au repli.
À Savigny-sur-Orge, la tension monte. Le 17 août, quelques soldats allemands incendient la Salle des Fêtes de la Mairie, transformée en dépôt allemand. Dans la soirée,
les Allemands font sauter le pont des « Trois Arches » sur l’Orge et le raccordement de chemin du fer de la grande Ceinture avec le Paris-Orléans pour retarder l’avancée des
troupes de libération. De nombreuses maisons sont endommagées : toitures soufflées, vitres brisées dans les rues Gambetta, du Billoir et de l’Egalité
Au matin du 19 août, tandis que commence l’insurrection parisienne, une voiture blindée fait irruption dans la cour de la mairie, le maire et le personnel sont pris en
otages. Ils seront fusillés si les Allemands ne récupèrent pas dans les deux heures les marchandises subtilisées par la population dans leur dépôt abandonné du château de Charaintru. Tabac, cigares et cigarettes affluent, les dix otages sont libérés. Par un malheureux concours de circonstances, des membres du groupe FFI- Libération Nord sont réunis au café tout proche « A l’ami Gaston », rue de la Liberté.
Surpris par l’irruption des soldats allemands, les F.F.I. tentent de se disperser. Des coups de feu éclatent. René Charton, qui participe à la réunion, est grièvement blessé.
Il décèdera le 25 août.
Le 22 août, le général Leclerc reçoit l’ordre de marcher sur la capitale avec sa 2ème division blindée. Les combats de rue sont intenses. Près de la ferme Champagne, un poste allemand d’une quinzaine d’hommes reste en action et se prépare au combat : sur ordre des Allemands, des hommes sont requis pour creuser des tranchées. Ils doivent se « présenter immédiatement avec pelle et pioche, angle de l’avenue Linné et
place Anatole France pour 4 heures de travail » , sous peine de sanctions graves.
Enfin, le 24 août à 11h du matin, une colonne de la « 2ème
D.B. » entre dans Savigny par le chemin des Meuniers. Les FFI se joignent à eux et des combats s’engagent.
Au carrefour du chemin des Meuniers et de la rue Jean Allemane, un soldat français est tué, deux tanks sont endommagés et resteront sur place.
Peu après, des affrontements ont lieu au poste allemand du quartier de Champagne. Deux gradés s’enfuient, les soldats allemands se rendent aux habitants. La 2ème D.B.,
arrivée sur les lieux, confie les prisonniers aux résistants avec pour mission de les emmener à la mairie. Charles Mossler, à vélo, précède la camionnette des FFI. Pour se protéger, il a un casque, allemand. Le groupe débouche au carrefour de l’avenue de la République au moment où les troupes américaines arrivent par le boulevard Aristide Briand. Trompé par le casque, un char fait feu. Charles Mossler est mortellement blessé.
Les combats se poursuivent rue des Fauvettes à Juvisy, où les gradés allemands se sont enfuis, refusant de se rendre aux FFI, Daniel Niord et René Leuthreau les poursuivent
à travers les jardins. Des coups de feu sont tirés, Daniel Niord est tué sur le coup. Les Allemands finissent par se rendre aux Américains qui arrivent
Savigny-sur-Orge est libéré. Le 25, ce sera le tour de Paris
Les combats ne sont pas pour autant terminés. Tandis que les troupes de libération continuent leur avancée vers l’Est, des commandos de résistants patrouillent pour sécuriser les zones qui viennent d’être libérées. Le 29, Robert Leuthreau, qui poursuit la lutte avec les FFI de Juvisy, est tué accidentellement lors d’un entraînement.
La ville de Savigny garde la mémoire de ces évènements. Trois rues portent le nom des victimes saviniennes, l’avenue de l’Armée Leclerc et l’avenue de la Résistance rendent hommage aux libérateurs.